Les différentes casquettes de l’auteur autoédité - Partie 3/3

Les différentes casquettes de l’auteur autoédité
Les différentes casquettes de l’auteur autoédité

Si tu n’as pas lu les premières parties, je t’invite à cliquer sur les liens ci-dessous avant de lire la suite ! 

 

Lire la partie 1/3

Lire la partie 2/3

 

Sans plus attendre, passons directement à la dernière partie de cet article où l’on s’attaque au cœur même de notre métier, la création et la rédaction d’un livre.

 

C’est parti !

11. Le maquettiste

Maquettiste est un métier à part entière et très spécialisé de l’édition et du graphisme.
Maquettiste est un métier à part entière et très spécialisé de l’édition et du graphisme.

Maquettiste est un métier à part entière et très spécialisé de l’édition et du graphisme. La maquette permet de visualiser l’aspect final du livre avant impression (livre) ou formatage (ebook).

 

Une grosse lacune dans le milieu des auteurs indépendants ! On voit trop souvent des mises en page approximatives qui ne renvoient absolument pas une image professionnelle du travail de l’auteur. De nombreux codes sont à respecter autant pour les livres papier que pour les ebooks. Il est du devoir de l’auteur envers ses lecteurs de les de soigner sa mise en page. Pour cela, il faut en apprendre les ficelles et les astuces en se formant ou en observant tous les aspects de plusieurs livres provenant de sa bibliothèque pour en comprendre les règles.

 

Pour créer une mise en page soignée, les professionnels utilisent des logiciels de PAO (publication assistée par ordinateur) comme le très célèbre QuarkXPress ou InDesign utilisés par la majorité des maisons d’édition. Au départ, tu peux tout simplement te servir de ton logiciel de traitement de texte.

 

Je voudrais aussi revenir sur les ebooks et le formatage ! Il est indispensable de créer un fichier adapté à la lecture en numérique et non pas formater le document utilisé pour l’impression papier. Les codes ne sont pas les mêmes, notamment au format numérique, il n’y a pas de numéro de page, car les appareils de lecture proposent une fonction pour augmenter ou changer la taille des caractères. Beaucoup de choses sont à savoir comme d’éviter d’utiliser la tabulation ou encore de supprimer l’espace fine devant les ponctuations double. Cela peut paraître compliqué au départ, mais ça l’est beaucoup moins qu’il n’y parait une fois formé. Des logiciels gratuits comme Calibre ou payants comme Atlantis font très bien l’affaire.

12. Le correcteur

Je fais beaucoup de « fôtes » est-ce que c’est grave docteur ?
Je fais beaucoup de « fôtes » est-ce que c’est grave docteur ?

Je fais beaucoup de « fôtes » est-ce que c’est grave docteur ?

 

C’est la question qui revient le plus souvent de la part des jeunes auteurs autoédités. On ne va pas se le cacher, ça n’aide pas, mais ce n’est pas rédhibitoire ! En primaire, j’étais le dernier de ma classe en dictée avec une note passant souvent dans le négatif. (Oui c’est possible :s !!!) Cela ne m’empêchait pas d’avoir les félicitations de ma maîtresse pour l’imagination, la créativité et la qualité de mes écrits lors des exercices de rédaction. Le fond est plus important que la forme et nous avons de nombreux moyens de corriger ou de faire corriger nos textes.

  • Le premier, c’est de se former ! Oui, encore. C’est vraiment indispensable dans tous les domaines de la vie ! Si tu es comme moi une quiche en orthographe rien de plus simple, potasse tes Becherels, trouve un cours d’écriture ou encore un coach personnalisé.
  • Le deuxième, les outils de correction informatique. Oublie le correcteur de Word, mise plutôt sur Antidote ou ProLexis. J’utilise personnellement Antidote qui en plus d’être ultra efficace pour l’orthographe et la grammaire, est très pédagogique. Au lieu de corriger bêtement, il te fait faire énormément de progrès. Il te donne de nombreuses règles de grammaire et de conjugaison, mais il peut aussi t’aider à améliorer ton texte entre autres avec l’outil dictionnaire des synonymes ou en travaillant avec toi le champ lexical et la ponctuation.
  • Le troisième, c’est de te faire relire par des proches plus doués que toi. Ils pourront aussi critiquer ton texte, améliorer des tournures de phrase, pointer du doigt des incohérences, etc.
  • Le quatrième pour finir : faire appel à un correcteur/bêta-lecteur professionnel. Pourquoi ? Parce que, si tu veux donner à tes clients le meilleur livre possible, c’est selon moi une dépense obligatoire. Il va faire de ton livre un produit fini et abouti en corrigeant les dernières coquilles et en te conseillant sur de multiples aspects. De plus, il sera intransigeant, contrairement à tes proches, il est professionnel et impartial. Il n’est pas là pour te faire plaisir ou ménager ton égo, mais pour te dire la vérité.

Pour ma part, je te conseille d’utiliser toutes ces solutions selon les étapes de création de ton livre.

 

À bien prendre en compte, car beaucoup l’oublie : la correction n’est pas le travail de l’éditeur. Il prend en charge une partie de la correction, souvent à hauteur de 10 à 30% maximum (quand il est conciliant). Il exigera la relecture d’un manuscrit plein de fautes ou le refusera.

13. L’imprimeur

Pas besoin d’installer une imprimante offset et un massicot laser à la place de ton home-ciné !
Pas besoin d’installer une imprimante offset et un massicot laser à la place de ton home-ciné !

Tu n’es ni correcteur, ni graphiste, ni maquettiste... et imprimeur encore moins. Comme pour les autres, nul besoin de maîtriser ce domaine à 100%. Pas besoin non plus d’installer une imprimante offset et un massicot laser à la place de ton home-ciné !

 

Mais en tant qu’auteur autoédité, il te revient d’apprendre les bases de l’imprimerie et notamment le vocabulaire. Grâce à ces bases solides, tu pourras communiquer efficacement avec ton imprimeur ou savoir à quoi correspondent les différents choix proposés si tu pratiques l’impression à la demande.

 

Par exemple en ce qui concerne le papier, le façonnage, la reliure, la gestion des couleurs, le gabarit de la couverture, le procédé d’impression…

 

Tout cela est indispensable pour ne pas avoir la mauvaise surprise de recevoir 500 copies de ton chef d’œuvre, d’en faire tout excité l’unboxing et de tirer une tronche d’enterrement après avoir découvert qu’il ne correspond pas du tout à tes attentes.

 

Utiliser le BAT (Bon à Tirer) de manière à peaufiner ton ouvrage. Les BAT ne servent pas qu’à relire le texte pour voir s’il est bien corrigé et s’il ne reste pas de coquilles. Ils servent surtout à mesurer si le rendu final te plaît. Mets-toi à la place de ton lecteur et définis ce qui pourrait être amélioré.

 

Si tu travailles avec un imprimeur dans le cas de dépôt-vente en librairie ou pour des séances de dédicace par exemple, je te conseille de travailler toujours avec le même imprimeur et d’entretenir une bonne relation avec lui. Il est préférable d’accepter un coût plus élevé pour un travail de qualité, plutôt que de faire la girouette pour dénicher les prix les plus bas. J’ai appris cette technique dans mon métier d’architecte d’intérieur. Aujourd’hui, je sais que quand je vais voir mon imprimeur, on discute autour d’un café pour définir ensemble de ce qui nous semble le plus adapté pour le produit et je sais que je peux lui faire 100% confiance pour le résultat. 

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14. Le documentaliste

Cette étape est indispensable avant et pendant la rédaction d’un livre !
Cette étape est indispensable avant et pendant la rédaction d’un livre !

Cette étape est indispensable avant et pendant la rédaction d’un livre ! Premièrement, ton livre est plus crédible et deuxièmement tu évites de te faire passer pour un c** ce qui est toujours plus agréable ! Que tu écrives des livres de fiction ou de non-fiction, cette étape de la recherche est indispensable pour garantir la qualité du contenu, donner du corps et de la consistance à ton écrit.

 

Quelques exemples en vrac : définir les lieux, les habitudes locales selon les pays, les monuments, les expressions de vocabulaire, le maniement des armes à feu...

 

On connaît tous des livres ou des séries TV de pseudo police scientifique ou judiciaire peu crédible même pour un néophyte. Je ne sais ce que tu fais mais dans ce cas je ferme le livre ou je change de chaine.

 

Il faut se documenter de manière professionnelle, sur internet, dans les livres, dans des revues spécifiques, fréquenter les bibliothèques, visiter des musées, participer à des groupes ou encore en allant à la rencontre de professionnels qui pourront t’aiguiller. Certains acteurs de cinéma plongent dans la peau de leurs personnages jusqu’à suivre des cours de voltige ou de flamenco par exemple, pourquoi pas toi ?  

     

Je passe quasiment autant de temps à faire des recherches et à accroître mon expertise qu’à écrire mon document, car je souhaite donner un contenu de la meilleure qualité possible à ce que j’écris. En tout cas, je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour satisfaire le lecteur au maximum.

15. L’auteur, l’écrivain, le rédacteur, enfin !

Parce qu’après tout c’est quand même celui-là notre métier non ?
Parce qu’après tout c’est quand même celui-là notre métier non ?

Parce qu’après tout c’est quand même celui-là notre métier non ?

 

Comme on l’a vu, l’autoédité est un chef d’entreprise à multiples casquettes, mais il ne faut pas oublier que l’essentiel de notre métier c’est l’écriture ! Il est donc très important de gérer son emploi du temps pour que chacun des domaines abordés ci-dessus n’empiète pas sur le temps passé à écrire.

 

Produire du contenu doit occuper la majorité de ton temps. C’est important à mon sens de le répéter, car beaucoup d’auteurs autoédités finissent par se perdre dans tous les travaux parallèles. Pourtant, c’est en forgeant qu’on devient forgeron !

 

À ce propos... n’oublie surtout pas, continue à te former (oui, encore), car tu as beau vendre actuellement 10, 100, 1000, ou 10000 copies de chacun de tes livres, cela ne te dispense pas d’améliorer ton talents d’écriture, d’affiner ton style et ta maîtrise de la langue de Molière pour produire des œuvres d’une qualité toujours meilleure.


Hummm voilà, je pense avoir fait le tour de tous les domaines de compétence que doit posséder, en partie ou en totalité, tout auteur qui aspire à vivre de sa plume grâce à l’autoédition.

 

D’ailleurs, si tu as repéré un domaine que je n’ai pas cité partage-le dans les commentaires !

 

J’espère que ça ne te fait pas trop flipper ?

 

J’étais impressionné à mes débuts, car la montagne me paraissait bien trop haute. Mais comme noté  dans le conseil 2 de cet article : 6 conseils pour te lancer dans l’autoédition (ou le business en ligne en général) : Si tu essayes déjà d’avoir les réponses à comment gravir les derniers 200 mètres de la montagne, c’est le meilleur moyen de ne jamais faire le premier pas. Donc, n’attends pas demain ou la semaine prochaine, dès aujourd’hui mets en place une petite action et fais de même chaque jour. Suis un processus clair, précis et fais les choses dans l’ordre.

 

Évidemment, tu n’es pas obligé de maîtriser tous les domaines que l’on a évoqué ensemble comme un professionnel du métier ! N’est pas Jarod qui veut !

 

Mais en te constituant petit à petit un réseau, en t’appuyant sur l’expérience et les compétences des autres, en te formant ou en délégant au besoin, tu acquerras les armes pour gravir la montagne et atteindre rapidement le sommet ! 

 

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 Ethan