Aujourd’hui, Ethan m’a gentiment invitée dans son Mailyblog pour vous parler de la profession assez méconnue d’écrivain public, ma profession.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, laissez-moi me présenter. Je suis Virginie, écrivaine publique (mais ça, vous le savez déjà) spécialisée dans le conseil aux auteurs et autrices. Je tiens également le blog de conseils d’écriture et d’autoédition Prom’Auteur :

http://www.prom-auteur.com/

Historiquement, les écrivains publics existent depuis l’apparition de l’écriture. Cette discipline, l’écriture, était réservée à une élite intellectuelle, c’est pourquoi beaucoup de personnes (des fermiers principalement) faisaient appel à des scribes. Ces derniers avaient pour mission de tenir des comptes. Par la suite, durant l’Égypte antique, les scribes se chargeaient en plus de lire pour autrui et de rédiger des courriers commerciaux et des contrats de vente, d’achat, de prêt, de mariage, etc. Plus tard, vers le milieu de l’Antiquité, la profession s’est scindée en deux pour donner d’un côté les comptables, qui s’occupent des chiffres, et de l’autre les écrivains publics, qui s’occupent des lettres.

Le métier a bien évolué depuis et il a su s’adapter. Avec la disparition de l’analphabétisme et la limitation de l’illettrisme en Occident, les fonctions premières des écrivains publics sont devenues inutiles ou presque. À l’heure actuelle, on fait appel à nous pour des tâches particulières telles que :

• la rédaction/la correction de courriers de diverses natures (personnelles, administratives, juridiques parfois, etc.)
• relire, corriger ou réécrire des manuscrits
• rédiger des biographies
• transcrire des documents audio ou manuscrits
• rédiger des synthèses de documents
• rédiger des CV et des lettres de motivation
• rédiger du contenu web
• coacher des auteurs et autrices
• mettre en page des documents (manuscrits, thèses, romans, ebooks, lettres…)
• animer des ateliers d’écriture
• écrire des livres pour d’autres personnes ou pour des entreprises
• etc.

En bref, nous nous occupons de tout ce qui a un rapport de près ou de loin à l’écriture sous toutes ses formes.

Il est toutefois important de préciser que nous avons toutes et tous des spécialités. Certains ne s’occupent que de la rédaction de biographies (on parle d’écrivains biographes), d’autres sont spécialisés dans la rédaction de courriers et documents juridiques, d’autres encore dans la correction de manuscrits, etc.

Pour ma part, j’ai décidé de me servir de mes expériences en tant qu’autrice, que webmaster et que référenceuse web pour devenir, après une formation avec le CNFDI, une écrivaine publique polyvalente.

La grosse majorité des écrivains publics sont des indépendants, les revenus dépendent donc de la clientèle. Il n’y a pas de revenu type comme c’est le cas pour les salariés.

Étant donné qu’on fait peu appel à nous (soit parce qu’on ignore notre existence, soit parce qu’on n’a pas besoin de nous, soit parce que nos services ne rentrent pas dans les budgets), vivre exclusivement de son activité d’écrivain public est très difficile. Il faut beaucoup de temps pour réussir à se créer une clientèle.

La plupart d’entre nous ont soit une autre activité à côté, soit diversifient leurs activités : certains (comme moi) ont plusieurs casquettes, d’autres organisent des stages et des formations pour améliorer sa communication écrite, d’autres encore travaillent avec des organismes pour apprendre aux chercheurs d’emploi à rédiger des CV et des lettres de motivation, etc.

Avant tout, il faut savoir que ce métier n’est pas une profession protégée. Cela signifie que n’importe qui peut s’installer en tant qu’écrivain public.

Toutefois, il existe, en France surtout, des formations qu’il est conseillé de suivre pour devenir écrivain public :

• la licence professionnelle écrivain public, conseil en écriture professionnelle et privée à Paris 3
• le diplôme universitaire écrivain public et auteur-conseil à Toulon
• la formation à distance du CNED
• la formation à distance du CNFDI

Il existe quelques rassemblements d’écrivains publics qui regroupent des informations autant pour les clients que pour les écrivains publics.

En Belgique, il y a l'Espace Écrivains Publics, qui organise également des formations.

En France, il y a :

• le GREC, le Groupement des Écrivains-Conseils
• l’AEPF, Académie des écrivains publics de France
• le SNPCE, Syndicat national des prestataires et conseils en écriture

En Suisse, il y a l’AEPS, Académie des écrivains publics de Suisse.

J’espère que cet article vous a aidé à mieux comprendre ce métier qui peut avoir plusieurs facettes.

Merci encore à Ethan de m’avoir invitée dans son MailyBlog !

J’espère vous croiser très bientôt sur le blog de Prom’Auteur !

Virginie

Merci Virginie pour cet article très éclairant sur ce métier peu connu qui permet de découvrir une autre façon de vivre de sa plume.

Je t’invite grandement à visiter le blog de Virginie :

Premièrement parce qu’elle est aussi auteure auto-publiée donc elle connaît très bien les difficultés que tu traverses et partage de bons conseils gratuit !

Deuxièmement parce que c’est une professionnelle du métier et qu’elle propose beaucoup de services indispensables pour les auteurs comme nous :

• Bêta-lecture,
• Relecture,
• Correction de l’orthographe et du style,
• Réécriture,
• Mise en page,
• Kit de presse,
• Etc...

Et troisièmement parce que j’ai écrit sur son blog un article sur le cliffhanger ou l’art de créer du suspens à ne surtout pas louper ;)

Clique sur ce lien pour le lire : https://www.prom-auteur.com/qu-est-ce-qu-un-cliffhanger/

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